Composition électroacoustique en réponse à l'invitation d'
Henri Olivier pour mettre en relation une sculpture "Synapse" avec une extension musicale dans l'exposition
"Parcours de l'ombre" au Musée National Marc Chagall de Nice.
Diffusée en continu sur un mode aléatoire dans une des salles du musée, cette pièce sonore propose un élargissement de la préhension de l’œuvre par la dimension acousmatique. Élaborée à partir d'enregistrements de pièces de bois heurtées, ses éléments sonores se distinguent par leur diversité spectrale : certains sont conservés dans leurs caractéristiques acoustiques naturelles tandis que d'autres ont subi des transformations par informatique (fréquences, textures, enveloppes). Ils surviennent en crescendo pour atteindre une forme d'ensemble arythmique et continu, dans leur densité maximale, avant de disparaître.
Parallèlement au caractère lumineux et concentré de la sculpture, les sons qui en surgissent sont conçus comme un foisonnement dirigé. Les textures sonores qui émanent du périmètre de l’œuvre parviennent aux visiteurs par rebonds croisés sur les murs de la salle et pénètrent par moments dans d'autres parties du Musée selon les intensités.
Si la sculpture d'Henri Olivier interroge plastiquement la définition de l'ombre dans un rapport paradoxal de lumière sur une surface, les sons qui en émanent explorent l'artifice du mouvement et du flux comme processus imaginaire, répétitif dans un temps donné, à proximité de l'architecture aquatique de la mosaïque de Marc Chagall.
Rayonnement de sons comme celui de la source lumineuse.
Hybridation de textures comme celles conférées au bois.
Synapse comme symbole de connexion ; celle d'un incident lumineux qui trouve une autre divergence dans l'espace acoustique.